ou la voix bleue d'Armel Guerne
Du hasard et de la nécessité
Je découvris Cioran grâce à Beckett il y a bientôt sept ans. Un bref corps de texte recueilli dans un dictionnaire (1) me plaça devant une voix que je considère aujourd’hui comme l’une des plus nourricières : « Pour deviner cet homme séparé qu’est Beckett, il faudrait s’appesantir sur la locution “se tenir à l’écart”, devise tacite de chacun de ses instants, sur ce qu’elle suppose de solitude et d’obstination souterraine, sur l’essence d’un être en dehors, qui poursuit un travail implacable et sans fin. (2) »
Il suffisait d’une phrase pour que le miracle se produisît. Cela n’est pourtant pas étonnant, et le hasard de cette rencontre se transforma aussitôt en nécessité, celle qui consiste à s’abreuver quotidiennement de cette écriture qui se révéla aussi dangereuse que consolante, aussi désespérée que gaie, voire jubilatoire. Une toile grandiose finit par se tramer sous mes yeux au fil des textes qui me menèrent de Henri Michaux et Roger Caillois à Susana Soca, de Benjamin Fondane à Léon Chestov, de Maria Zambrano à Ortega y Gasset, et à tant d’autres poètes, écrivains et philosophes qui étaient soit les intimes de Cioran soit des compagnons de route et de pensée dont il dévorait fiévreusement les écrits. Et c’est en lisant les Cahiers que j’appris le nom d’Armel Guerne grâce à cet extrait d’une lettre datée du 28 mai 1969 : « L’humanité contemporaine des nations dites civilisées, en dessous de trente ans ignore le sourire ou le rire et n’a point de regard dans l’œil. (3) »
Je comprends que cette phrase ait hanté Cioran, et, en dépit de son contexte immédiat, je ne puis ne pas lui être sensible. Oui, elle résonne haut et fort en moi et son écho demeure actuel. Mais, d’un autre côté, le pouvoir suggestif des mots, ceux employés par Cioran pour deviner Beckett et ceux de Guerne pour exprimer l’état de la jeunesse contemporaine, dépasse toutes les limites imaginables qui existent entre le texte écrit et la réalité, voire la vérité qu’il cherche à décrire ou à représenter. Autrement dit, et sans exagération aucune, il me semble permis d’affirmer que tout y est : philosophie, psychologie, sociologie et poésie.
J’admets qu’aucun texte ne puisse être exhaustif, ni qu’il ne contienne des vérités absolues, ni qu’il ne touche à tous les domaines ni ne donne des réponses à toutes les questions. Il existe cependant des auteurs qui parlent vrai et dont les écrits répondent à un idéal de beauté tant au niveau de la forme que de la pensée. La formule y est certes pour beaucoup dans la mesure où elle se situe à la croisée de plusieurs disciplines, si bien qu’elle finit par donner corps à une pensée consciente des différents points de vue possibles. Ou des possibles, tout court. Mais, et c’est ici que se révèle la richesse de cette pensée, le « regard », ainsi porté par Cioran et par Guerne sur le monde, prouve qu’ils savent séparer le bon grain de l’ivraie. C’est un regard qui considère l’essentiel et qui traverse l’écorce des choses à la faveur des disciplines mentionnées et du pouvoir évocateur des mots choisis. C’est un regard qui écarte les fioritures. C’est un regard qui devine la vérité profonde des êtres, des choses et des mots eux-mêmes.
En ce sens, ce qui pourrait rapprocher Guerne de Cioran, ce qui pourrait justifier leur amitié et ancrer leur intense échange, c’est ce que Proust appelle « la consanguinité des esprits (4) ». J’incline à penser que ces hommes étaient nés pour se rencontrer et pour former une confrérie, au sens soufi du terme, qui leur permettrait de mener côte à côte la même quête. Il importe peu que Cioran soit né en Roumanie et Guerne en Suisse, pour peu qu’ils aient vu le jour le même mois, en avril, de la même année, 1911.
Il existait jadis une science ésotérique qui s’attachait aux chiffres et qui cherchait à leur trouver une signification en rapport avec le mouvement des astres, la brièveté et la longueur des noms et jusqu’à la valeur des lettres. J’ignore tout de cette discipline et c’est, peut-être, ce qui m’intéresse en elle, cependant j’essaye de transformer mon ignorance en source de savoir et d’approfondir mes connaissances en combinant les informations et les références. Il en va ainsi de ce très bel extrait d’un texte indispensable de Gabriel Bounoure, publié par Cioran du temps qu’il dirigeait la collection « Cheminements » chez Plon. Ainsi, ce passage (cf. encadré) me semble concorder à bien des égards avec la vision que Cioran a de la poésie (5) et l’expérience dont témoigne la pratique d’écriture de Guerne.
Tout est secret dans la poésie et sans doute doit le rester. L’expérience poétique, — qui ne peut se dispenser des mots, — aboutit à une conclusion de silence. Mais quel silence ? Est-ce le même que celui dont l’œuvre est sortie ? Est-ce le silence de la mort, qui recouvre finalement les hymnes les plus passionnés ? Est-ce un silence révélateur où il apparaîtra “le point du soleil”, comme dit Boehme dans un chapitre qu’il termine en mettant son doigt sur sa bouche. Et quand, cessant de considérer les poèmes comme des objets-témoins du monde culturel, nous nous proposons de trouver leur vérité secrète, celle qu’enferme leur solitude, que signifie le mot vérité, alors que cette catégorie, peut-être, est ici hors de mise ? Cette “vérité” indéfinissable, il nous arrive de passer à côté d’elle sans la voir. Il faut alors qu’elle devienne souvenir, et, que retrouvée comme telle, elle se révèle en nous plus tard merveilleusement agissante. (6)
Il n’est pas anodin de poursuivre cette réflexion sur l’œuvre poétique d’Armel Guerne par ce long exergue emprunté à Gabriel Bounoure, un grand lecteur de poésie aujourd’hui oublié. Évoquer Bounoure pour aborder Guerne, ce n’est pas plaquer sur les poèmes de ce dernier une méthode de lecture ou des catégories d’analyse proposées par le premier, mais tirer de l’oubli et, peut-être, célébrer dans la foulée deux voix essentielles que nous gagnerons à connaître.
Tel qu’il est énoncé par Bounoure, le « secret » inhérent à la poésie ou à toute « expérience poétique » ne semble nullement s’opposer au principe de « vérité ». Non seulement la vérité ici nommée demeure libre de tous les types de contraintes allant de l’absolutisme au dogmatisme, mais encore elle pourrait concorder avec la compréhension du principe même de création poétique et, partant, de toute création, en reconnaissant aussi bien la souveraineté de l’artiste que la possibilité de toucher à l’essentiel de l’art grâce à l’étude d’une œuvre unique, ne serait-ce qu’un poème ou un fragment de texte. Pour ce faire, je ferai appel à une seule méthode investie par Bounoure, mais également Maurice Blanchot, Yves Bonnefoy, Cioran et tant d’autres fins lecteurs, à savoir l’intuition poétique. L’intuition poétique, donc, ainsi que toute la sensibilité qu’elle est susceptible de contenir et qui est en fin de compte le fruit d’une longue familiarité avec les textes et les auteurs lus.
Une voix bleue
Si je ne me suis pas assez imprégné de l’œuvre poétique d’Armel Guerne au point de proposer des réflexions satisfaisantes à son sujet, je pense que le lien établi avec Cioran me permettra de l’aborder d’une manière tant soit peu acceptable. Ainsi, me semble-t-il, dans la vie comme dans les choses essentielles, à l’image de la littérature, tout passe par le contact, de préférence physique. La voix d’Armel Guerne, à l’instar de celle de Cioran, m’a parlé dès le premier contact. Bien qu’elle m’ait semblé paradoxale, parce que familière et secrète, translucide et hermétique, cette voix nécessite un minimum d’attention et, il faut bien l’admettre, beaucoup de patience et de bienveillance de la part du lecteur, afin que la communication s’établisse et la compréhension ait lieu. Le finale de Mythologie de l’Homme témoigne de la complexité de la voix poétique d’Armel Guerne. Si ces vers font écho au poème éponyme du livre, « Mythologie de l’Homme », ils n’en demeurent pas moins différents. La différence réside en ceci que la première personne se trouve comme occultée dans le finale, comme si « la voix » pouvait vivre et se transformer en une personne à part entière. De fait, la violente opposition entre « je-moi » (le résistant) et « ils » (les bourreaux) du poème « Mythologie de l’Homme » n’est plus d’actualité au terme du livre, car cet antagonisme est ainsi dépassé par l’adoption de la première personne du pluriel qui clôt les deux textes : « NOUS N’AVONS PAS JOUÉ (7) » et « Notre monde est bouleversant notre monde de terres/ avec les grandes mains océanes autour. (8) »
Mais la voix qui dit « nous » est-elle la même, peut-elle tout simplement l’être, alors que le vers de six syllabes en capitales faisant office de credo jure avec les deux derniers vers dont le souffle, épandu, et la posture, épique, plaident en faveur d’un accomplissement de « l’Homme » du fait de cette « mythologie » rêvée par le poète ? Non, la voix parvient à se libérer et de ses bourreaux et de sa propre haine au terme de son périlleux périple. La voix qui fut naguère cri de guerre est désormais chant, elle ne peut être que chant :
La voix dans les déserts de sang
qui a construit une chambre à prière
Dans les chambres de torture la voix
qui a fait éclater les pierres
La voix dans les prisons la voix fontaine
des murailles
La patience nocturne de ces murs
émus et palpitants comme une chair
La voix la voix la voix qui ne peut pas se taire… (9)
Ce chant n’est cependant pas euphorique, et la voix qui le psalmodie porte le deuil de ceux qui ont sacrifié leur vie pour que la Vie continue. En ce sens, le poète n’invente pas la « mythologie de l’homme », mais il la réécrit à sa manière en fonction de son approche de l’homme. C’est ainsi que la voix d’Armel Guerne se distingue du chœur par la bouche duquel s’exprime une morale centenaire. Non, ici, la voix du poète célèbre ceux qui sont morts au combat sans pour autant jeter l’anathème sur ceux qui ont survécu parce qu’ils ont refusé de se battre. Cette voix se refuse aussi bien à la haine et au désir de vengeance qu’à l’oubli, jugés dégradants. Dégradants parce qu’ils font en sorte que l’homme ne soit plus que l’ombre de lui-même.
« Reprendre le risque à son compte (10) », voilà pour Armel Guerne une relance possible permettant d’envisager une nouvelle « mythologie de l’homme » où « le bout des forces » est identifié à « la souffrance », à « la fleur de sang », ainsi qu’à cette « rose de certitude (11) » dont l’homme, nouveau, a besoin pour aller son chemin, également nouveau. Le réseau sémantique tissé par ces analogies obéit, à mes yeux, à une représentation particulière des couleurs : « le bout des forces » et « la souffrance » relèveraient du noir, représentant l’épuisement, la mort et ce monde souterrain, le ventre de la terre, qui, bien que menaçant, pourrait laisser germer la vie. D’où « la fleur de sang », rouge et rouge sang, invoquant à la fois la mort et la vie, le néant et l’être, le tarissement et la possibilité du bourgeonnement. Quant à la « rose de certitude », elle est sans doute rose et, par opposition au noir inhérent au « bout des forces », gaie et optimiste.
Cet acheminement du noir vers le rose annonce un autre mouvement chromatique qui apparaît dans le finale de Mythologie de l’Homme, à la différence que le passage du noir de la mort (celle des « chambres de torture », des « prisons », des « murailles », des « murs », des « champs de bataille », des « convois des longs deuils de l’amour », etc.) aux mille couleurs « océanes autour » se fait par le truchement « du prisme des douleurs », et non des couleurs. Oui, il suffit qu’une lettre en remplace une autre, qu’un substantif soit employé comme un adjectif (le cas échéant « océan » a donné « océanes »), qu’une expression lexicalisée « voix blanche » soit détournée, pour que la donne change et que le miracle se produise. Naisse enfin la poésie que le poète adopte comme une nouvelle mythologie de l’homme, née de la blessure originelle de l’homme, de sa conscience de n’être enfin de compte qu’un animal syntaxique pourvu d’une spiritualité meurtrie.
Et voici comment le poète fait vœu de poésie : « Le dernier survenu, et le plus convaincu : Armel Guerne, qui tient la poésie pour le langage essentiel, le dernier et le seul possible dans le péril spirituel où s’enfonce et se perd l’humanité contemporaine, chez qui l’intelligence la plus éveillée est en retard de deux générations au moins sur son temps, lui-même aussi distant de son passé qu’un cadavre peut l’être de son vivant. (12) » — Je retrouve ici le même acharnement dont Guerne fait preuve dans sa lettre à Cioran. Si cette violence existe déjà dans Mythologie de l’Homme, elle n’en demeure pas moins réservée du fait de la prééminence des blessures accumulées en temps de guerre. Mais, aussi bien dans le fragment précédent que dans la lettre à Cioran, le poète ne ménage pas ses contemporains, notamment les jeunes de la nouvelle génération chez qui il ne retrouve ni l’énergie ni le volontarisme dont leur âge devrait se parer. En un mot, cette jeunesse, qualifiée de « sénile », ne pourrait ni « reprendre le risque à son compte » ni se réclamer de cette « voix bleue » aux mille et une métamorphoses.
Considérons une dernière fois le finale de cette épopée qu’est Mythologie de l’Homme :
La voix bleue hésitant tremblante au bord des lèvres
comme une larme à l’œil, l’arme au poing
de l’agonisant
La voix pierre au cou la voix caillot la voix glaire
la voix close dans la voix et les déserts de sang (13) […]
Quelle est cette « voix bleue » ? Qu’est-ce qui la distingue de la « voix blanche » ? Comment peut-elle donner lieu à une « voix pierre », à une « voix caillot », à une « voix glaire » et à une « voix close » ? — Questions rhétoriques, s’il en est, car le vrai problème est ailleurs. Il concerne en premier lieu la voix, non seulement celle des jeunes qui ne disent mot ou qui parlent pour ne rien dire, mais encore une voix désaccordée, quasi déconnectée du monde qu’elle est pourtant censée porter. C’est ce que le poète nous livre dans un excès de colère lucide : « […] Mais nous sommes des hommes sans lendemain, des humains prisonniers de cette actualité pressée que proclame à toute voix ce que nous avouons être nos organes (la presse, la radio, etc.) quand ce ne sont que les organes monstrueusement vocaux d’un immonde et grouillant anonymat : la voix ON, cette singerie d’un tonnerre canalisé ; nous sommes ces yeux qui ne voient pas, ces oreilles qui n’entendent pas, ces derniers annoncés dans l’Écriture, ignorants colossaux écrasés sous l’histoire d’un évident passé, certitude défunte, posés, tremblants, devant un avenir absent. (14) »
Et c’est, peut-être, ce qu’il nous dit en pensant à ses pairs dont les voix ne furent altérées ni par la folie (Hölderlin), ni par la mort prématurée (Novalis), ni par la folie doublée du malentendu généralisé, ni, pour finir, par le choix de la mort volontaire (Nerval). Que ces poètes aient fait partie du panthéon d’Armel Guerne, cela ne m’étonne guère. Le contraire, en revanche, eût semblé intolérable, tant la vie de ce poète authentique qu’était Armel Guerne paraît liée à la poésie, précisément à l’expérience vitale de la poésie, celle-là qui consiste, selon la terrible formule de Gabriel Bounoure, à « mourir au monde (15) ».
Mais ne nous trompons pas, parce que « mourir au monde » ne veut pas dire déserter le monde et refuser le commerce des hommes. Bien au contraire, c’est l’habiter poétiquement et apprendre à voir et à aimer sa lumière intérieure en dépit de la nuit noire qui l’enveloppe :
Un homme, quand la vie n’est que fatigue, un homme
Peut-il regarder en haut, et dire : tel
Aussi voudrais-je être ? Oui. Tant que dans son cœur
Dure la bienveillance, toujours pure,
L’homme peut avec le Dieu se mesurer
Non sans bonheur. Dieu est-il inconnu ?
Est-il, comme le ciel, évident ? Je le croirais
Plutôt. Telle est la mesure de l’homme.
Riche en mérites, mais poétiquement toujours,
Sur terre habite l’homme. Mais l’ombre
De la nuit avec les étoiles n’est pas plus pure,
Si j’ose le dire, que
L’homme, qu’il faut appeler une image de Dieu. (16)
- retour « Beckett », in Le Robert des grands écrivains de langue française, sous la direction de Philippe Hamon et Denis Roger-Vasselin, Paris, Dictionnaires Le Robert, 2000, p. 168.
- retour Cioran, « Beckett. Quelques rencontres », in Exercices d’admiration, Paris, Œuvres, Gallimard, coll. « Quarto », 1995, p. 1574. Guillemets et italiques de l’auteur.
- retour Cioran, Cahiers 1957-1972, Paris, Gallimard, NRF, 1997, p. 733. Pour l’intégralité de la lettre, cf. Lettres de Guerne à Cioran 1955-1978, édition établie, présentée et annotée par Sylvia Massias, préface de Charles Le Brun, Lectoure, Éditions Le Capucin, « Collection Lettres d’hier et d’aujourd’hui », 2001, p. 242-244.
- retour « Sauf chez quelques illettrés du peuple et du monde, pour qui la différence des genres est lettre morte, ce qui rapproche, ce n’est pas la communauté des opinions, c’est la consanguinité des esprits », Proust, in À l’ombre des jeunes filles en fleurs, Éd. présentée, établie et annotée par Pierre-Louis Rey, Paris, Folio classique, 1988, p. 7.
- retour Cf. Cioran, « Valéry face à ses idoles », in Exercices d’admiration (1986), Œuvres, op. cit., p. 1573.
- retour Aujourd’hui introuvable dans son intégralité, Marelles sur le parvis (Paris, Plon, coll. « Cheminements », 1958) a été ressuscité par le poète Salah Stétié et l’éditeur Bruno Roy qui en ont repris la préface dans l’ouvrage éponyme, Marelles sur le parvis, avec une préface de Gérard Macé intitulée « Au seuil du mystère », Fontfroide le Haut, Fata Morgana, coll. « Hermès », n° 10, 1995, p. 24-25.
- retour Armel Guerne, Mythologie de l’Homme, Lectoure, Éditions Le Capucin, p. 10.
- retour Ibid., p. 66.
- retour Ibid., p. 65.
- retour Ibid., p. 62.
- retour Ibid., p. 63.
- retour Armel Guerne, Fragments, § 81, Lyon, coll. « Vérité intérieure », Les éditions Solaire/Fédérop, 1985, p. 76.
- retour Mythologie de l’Homme, op. cit., p. 65.
- retour Fragments, § 74, op. cit., p. 72.
- retour Cf. Gabriel Bounoure, Marelles sur le parvis, op. cit., p. 53.
- retour Friedrich Hölderlin, « En bleu adorable », traduction d’André du Bouchet, in Œuvres, édition publiée sous la direction de Philippe Jaccottet, Paris, Gallimard, Pléiade, 1967, p. 939.