Qu’aurait-il exprimé, ce regard, s’il avait
Rencontré autre chose et non ce qu’il regarde ?
On ne peut rien imaginer que ce qu’il voit :
Ce moment immuable de l’éternité
Qui le comble de joie et l’emplit de fierté
Comme coule une lave en brûlant son chemin
Sur la pente apaisée et noble du volcan
Où pourtant l’incendie oublié fume encore
Comme un rêve pesant. Un monde qui regarde
Un monde, et qui lui parle, et qui est son ami.
Armel Guerne*
*Dans Rhapsodie des fins dernières, Phébus, Paris, 1977
Poème paru pour la première fois dans la revue Chaman, n° 5-6, Saint-Girons, 1er et 2e semestre 1976 (page 44).