Voir le muscari et le bouillon-blanc, la buse tournant en une ronde lente et retenue, la vieille poutre qui peu à peu disparaît, la figue écrasée dans son sucre, la perdrix rouge audacieuse le soleil enfin couché, la fragilité de l’horizon le matin…
Entendre la huppe signaler son bref séjour, la cloche qui répète les heures, le lérot si affairé la nuit, les bambous et leur frottement chuintant, les craquements des membrures dans le grand vent…
L’autorité d’une voix au timbre inoubliable m’a confié la tour fatiguée comme si c’était une évidence, en prenant soin de m’indiquer que sa valeur suprême était d’être ailleurs, là-haut et d’attendre toujours.
Les bras et les rires d’une famille m’ont rejointe. Mon amour a proposé une nouvelle audace de splendeur : que nous redonnions des ailes au moulin, en toute déraison, assurément.
Le goût et le savoir-faire des Compagnons ont choisi, taillé et assemblé six fûts de chênes des Pyrénées.
Lieu d’étroitesse et d’infini, qui n’est ni celui de l’oppression ni celui du vide, car il oblige à se situer en soi-même, enfin, tout simplement, doucement.
Ainsi en est-il.